Aimez ce que vous faites

« Seul le travail paie » se plait-on à répéter. De quel travail s’agit-il ? Le travail a-t-il le même sens pour tout le monde ? Cela signifie-t-il la même chose pour un sans emploi, pour un travailleur ou pour le chef d’entreprise ? Pour l’étudiant et l’enseignant ? La personne malade et la personne en bonne santé ?

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Assurément non. Pour chacun, le travail aura un sens différent. Son orientation lui sera propre.

Le sans emploi se bat chaque jour pour le trouver. Le travailleur accomplira sa tâche au quotidien et recherchera des moments de pause pour souffler. Paradoxe. Le chef d’entreprise organisera le mieux possible les moyens disponibles pour en tirer le profit maximal.

L’étudiant sera assidu au cours et trimera pour réussir ses examens. L’enseignant s’évertuera à bien rendre tout son savoir pour instruire ses apprenants. Le malade cherchera à se rétablir au plus tôt pour redevenir actif.

L’unanimité semble cependant de mise sur la valeur du travail. Il est essentiel. Mais plus essentiel encore est la manière de l’exécuter. Selon Kalhil Gibran dans le prophète « tout travail n’est que vacuité s’il se fait sans amour ».

Lorsqu’on travaille avec amour, on resserre les liens envers soi-même, envers les autres et envers Dieu. Travailler avec amour c’est pour l’artisan tirer de son cœur chaque fil de l’étoffe qu’il tisse, comme si cette étoffe devait être porté par la personne qui lui est la plus chère.

Travailler avec amour pour le maçon, c’est construire une maison avec le plus grand soin, comme si elle était destinée aux personnes auxquelles il tient le plus.

Travailler avec amour pour le cultivateur, c’est semer les grains avec émotion et en récolter le fruit avec joie, comme tous ses bien-aimés allaient s’en nourrir.

C’est en somme insuffler en tout ce qu’on façonne la marque de son esprit pour les personnes chères à notre cœur. C’est par ce travail que notre amour pour ces personnes deviendra apparent.

Comme le dit si bien Khalil Gibran  » si on ne peut travailler avec amour, mais seulement avec dégoût, il vaut mieux quitter ce travail et s’asseoir devant un temple pour recevoir l’aumône de ceux qui retirent une joie de leur travail ».

Car si un boulanger n’est pas consciencieux dans la cuisson du pain, il cuira un pain amer. Le viticulteur qui presse le raisin de mauvaise grâce distillera le poison de la rancœur dans le vin. L’artiste chanteur qui a l’occasion d’adoucir les mœurs et qui chante sans pour autant l’aimer détournera à tout jamais les oreilles de sa voix.

Aimez ce que vous faites.

Ulrich DJE

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